Anindyt M. Nagar Joshua Luis, Nimrath Kainth, Georgios D. Panos, Cordelia J. Mckechnie, Sudeshna Patra.
JCRS, septembre 2019
Objectif
Évaluer si les antécédents d’injections intravitréennes d’anti VEGF sont un facteur de risque de rupture capsulaire postérieure (RCP) pendant une chirurgie de la cataracte par phacoémulsification.
Type d’étude
Étude rétrospective d’une base de données de dossiers médicaux électroniques (DME) à centre unique avec analyse univariée. Etude menée et réalisée par le National Health Service : Whipps Cross University Hospital Eye Treatment Centre. District General, Londres, Royaume-Uni
Méthode
Le logiciel EMR (Medisoft) a été utilisé pour extraire les données relatives aux yeux ayant été opérés de la cataracte par phacoémulsification entre le 01.08.16 et le 01.01.18. Les variables analysés ont été : les données démographiques des patients, l’indication des injections intravitréennes, le type de traitement, le nombre d’injections intravitréennes antérieures, le statut diabétique ou non, l’expérience du chirurgien et les complications opératoires.
Résultats
Les données étaient disponibles pour 4047 interventions de la cataracte. De ce nombre, 108 yeux avaient déjà reçu un traitement par anti-VEGF. Trois yeux présentaient une fragilité de la capsule pré opératoire préopératoire et ont été exclus de l’analyse finale. L’analyse de régression logistique après exclusion des yeux avec dommages préexistants de la capsule postérieure a confirmé qu’un antécédent de traitement d’injection intravitréenne d’anti-VEGF était associé à un risque accru de RCP par rapport au groupe n’ayant jamais été injecté (9,26% vs 1,88%, p<0,0001). Il existe une relation dose-dépendante entre le nombre d’injections d’anti-VEGF et la probabilité d’une RCP.
Conclusion
Les antécédents d’injections intravitréennes d’anti VEGF sont significativement corrélés à un risque accru de RCP lors de la chirurgie de la cataracte et ceci malgré l’absence de fragilité de la capsule postérieure en pré opératoire.